C'est un homme qui réunit à lui seul tous les vices de la République. L'UFDG qui ne savait plus quoi faire de son pyromane encombrant et adversaire sournois, l'a refilé au Général Mamadi Doumbouya pour qu'il porte à sa place le lourd fardeau. Au tour du CNRD, et malheureusement de tout le pays aussi, de souffrir du caractère pernicieux de l'homme que tous les Guinéens jugent infréquentable et dangereux à cause de sa nature hideuse et de son tempérament, insupportablement, belliqueux. Le Général Mamadi Doumbouya qui croyait avoir une bonne recrue dans son écurie maigre de talents et pauvre de personnes qualifiées, se rend compte qu'il s'est mis plutôt une chaîne aux pieds qu'il devra traîner dans sa transition, à ses risques et périls, aussi longtemps qu'il ne sera pas inspiré de s'en défaire.
Ousmane Gaoual Diallo, le mal de la transition qui fera le malheur du CNRD, à coup sûr, en rien, ne fait l'affaire du régime en place. Homme à scandales multiples et divers, gestionnaire par un concours de circonstances, épinglé, dans tous les dossiers qui traîne des casseroles plus bruyantes que les tirs de canons, le porte-parole du Gouvernement n'arrête pas de faire parler de lui, bien sûr, en mal, n'était pas un homme bien et de bien.
Lui qui a réussi à se construire une image dans les invectives, les diatribes et les excès verbaux, éprouve d'énormes difficultés à se débarrasser de cette douloureuse réputation qui lui colle à la peau et qui le suit partout comme son ombre pour ainsi dire: l'habitude est une seconde nature.
L'UFDG rappelait à chaque occasion que Ousmane Gaoual n'était pas fiable. Qu'il traîne derrière lui une sulfureuse affaire de tablettes dont les détails sont soigneusement gardés et qu'il était surtout
un collaborateur indélicat qui a une passion pour l'argent et une obsession pour le pouvoir. Avant que le CNRD ne vienne à son secours en l'extirpant de ses rangs, l'UFDG n'en pouvait plus. Avant que lui-même, Ousmane, n'aille à la potence en précipitant la rupture avec ses pairs dans sa désinvolture habituelle, Cellou Dalein Diallo ne savait plus où donner de la tête. C'est pourquoi, tout le monde l'a laissé vite partir, un bon débarras, comme personne ne le regrette aujourd'hui, l'air dans le parti n'étant plus pollué après lui.
Revoilà le même Ousmane, cette fois-ci encore, cité dans plusieurs dossiers de scandale liés à des passations de marchés en violation de toutes procédures et à l'absence de toute morale.
Est-ce étonnant ? Celui qui a volé un œuf dans le parti, n'hésitera pas à voler un bœuf du pays.
Une procédure judiciaire est même ouverte contre le marchand de bois de Gaoual, à l'initiative d'un jeune activiste du nom de Alseny Farinta Camara.
Le peu de temps au Gouvernement a suffi à Ousmane pour que tout change chez lui.
Il ne se gène plus de dire à chacun de ses visiteurs qu'il a une santé financière aujourd'hui, qui lui permet de briguer la présidence de la République. Et pourtant, le nouveau riche qu'il est devenu traînait, dans un passé récent dans de nombreux salons de Conakry et couloirs de la République. On se connaît en détails dans ce pays. Et Ousmane sait mieux que quiconque qu'il n'est pas né avec une cuillerée d'or à la bouche.
Il mord toujours la main qui lui donne à manger. Il veut succéder à Cellou à la tête de l'UFDG, le premier parti du pays, il aspire à remplacer le Général Mamadi à la Présidence de la République, le premier poste du pays, l'un et l'autre qu'il veut poignarder dans le dos ont en commun d'être ses bienfaiteurs.
Avec toutes les dénonciations peu honorables et dégradantes contre lui, il serait préférable qu'il se rende volontairement à la justice et se constitue prisonnier pour alléger les charges et peut-être bénéficier de circonstances atténuantes et de la clémence du peuple. En tout cas, le chemin de la prison est plus ouvert que le palais ne serait accessible.
Pour détourner l'attention de ses actes répréhensibles et dans l'intention de dissimuler ses fautes graves, Ousmane Gaoual fait semblant de s'attaquer à l'UFDG pour faire preuve d'une sincère et forte loyauté vis-à-vis de Mamadi Doumbouya, son rempart contre les poursuites, capable de lui garantir l'impunité absolue.
Le très prolifique et exubérant Ousmane Gaoual qui croit ainsi masquer ses insuffisances et limites dans tous les domaines, après avoir échoué partout où il est passé dans un nomadisme ministériel sans précédent, doit, pour l'honneur et l'histoire, accepter librement et sans contrainte future de démissionner du Gouvernement.
C'est un conseil qui peut être vu comme un avertissement ou un présage de jours à venir périlleux pour un homme qui, en voulant tout gagner a fini par tout perdre.
Traître un jour, Traître pour toujours.
A bon entendeur....
Habib Marouane Camara, éditorialiste.
Publiez le 1er commentaire pour cet article !