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Au CNRD : quiconque se sert de l'épée périra par l'épée (Tribune)

Depuis un certain temps, le légionnaire Mamadi Doumbouya et ses laquais n’hésitent pas un seul instant à assumer de manière décomplexée leur volonté de confiscation permanente du pouvoir nourissant ainsi une défiance et une arrogance sans commune mesure vis-à-vis des Guinéens.
Et le service après-vente de ce projet funeste est assuré concomitamment par le roi de l’indignité absolue, le mégalomane et mythomane en Chef, Ousmane Gaoual Diallo et Bah Oury, ancien Ministre de la Réconciliation Nationale, de la Solidarité et des Relations avec les Institutions, jadis fervent défenseur de ces droits, aujourd’hui fossoyeur de ces mêmes droits qu’il dénie à toutes et à tous.
Il faut se réjouir du fait que ces deux individus, qui auraient été érigés en exemples par les Guinéens- si et si seulement le CNRD ne les avait pas mis à nu de la sorte-sont désormais les parfaits contre-exemples à pointer du doigt à notre progéniture comme répulsifs.
Le clown de service du gouvernement CNRD, chargé de verbaliser les sales besognes de la junte, a affirmé sur les ondes de RFI: « Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour organiser des élections, partir et qu’un autre s’installe. Ce n’est pas une question de dire que les militaires partent et que les civils viennent » et Balla Samoura, main armée de la répression meurtrière du pouvoir et pourvoyeur de veuves, de veufs, d’orphelines et d’orphelins à travers le pays d’enfoncer le clou « nous sommes prêts à tout », et Amara Camara d’ajouter : « C’est l’Etat qui a donné les agréments aux médias, l’Etat a repris ». Et Aux Guinéens de comprendre désormais en filigrane : « c’est l’Etat qui vous fait don de votre vie, l’Etat peut la reprendre à tout moment, vous torturer à tout moment, vous réduire au silence à tout moment, vous faire disparaître à tout moment ».
La Guinée vit sous le risque d’un embrasement sans précèdent car le principal message qui ressort de toutes ces prises de paroles inconséquentes est le suivant : « c’est notre coup d’état. Si vous n’êtes pas contents, faites votre coup d’état ». C’est la conclusion que tous les Guinéens sont amenés à tirer lorsque les urnes sont exclues par le clown de Gaoul comme mode de dévolution du pouvoir, lorsque le langage de la force, le seul à être parlé et le dialogue avec les forces politiques et sociales, balayés d’un revers de la main.

Le projet funeste de confiscation du pouvoir du CNRD alimentera inexorablement des violences politiques desquelles naîtront de graves violations des droits de l’homme dans notre pays.

Les femmes et les hommes qui attisent la violence physique et verbale pour promouvoir le projet de confiscation de notre démocratie par Mamadi Doumbouya dont la transition s’achève dans cinq mois, doivent dorénavant être répertoriés par les organisations, les institutions, nationales, régionales et internationales de défense des droits de l’homme y compris la CPI afin que leurs actions passent à la postérité et que justice soit faite.
Ces organisations doivent jouer la carte de la pro activité en Guinée afin d’éviter la répétition des crimes qui ont fait de très nombreuses victimes sous d’autres cieux.

Toute personne qui se prononcerait ou agirait en faveur du projet de confiscation du pouvoir de Mamadi Doumbouya sera non seulement responsable de la violation de la Charte de la transition mais aussi responsable, complice voir co-autrice ou auteur de toutes violations de droits de l’homme qui découleraient des violences politiques ou mouvements sociaux que leur attitude inconséquente rend incontournables.

En réalité, tous les ingrédients d’un soulèvement populaire contre les populistes mal inspirés du CNRD sont réunis : Cherté de la vie, chômage endémique des jeunes et des femmes, inversion des valeurs de méritocratie, corruption et détournements de deniers publics, mode de vie ostentatoire des autorités de la transition, destruction et confiscation de biens privés, défiance à tous les niveaux et par dessus tous atteintes au droit à la vie et exécutions extrajudiciaires …

Face aux tentatives de glissement au-delà de 2024, il faut d’emblée signifier au légionnaire Doumbouya et à tous ses thuriféraires que la Guinée n’est ni le Mali ni le Burkina Faso car le peuple de Guinée affrontera et surmontera tous les obstacles qui seront dressés sur son chemin vers la démocratie et l’Etat de droit. Ceci est un avertissement dans la mesure où les patriotes, au pied du mur, affûtent leurs armes et se préparent pour les grandes batailles citoyennes en perspective qui ne seront pas sans conséquence pour la Guinée et la sous-région.

Le choix revient donc au légionnaire Doumbouya entre le respect de ses engagements et la défiance du peuple et celle-ci lui sera fatale !

Sékou Koundouno
Responsable des stratégies
et planification du FNDC

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