Auteurs d’un parcours miraculeux, les Éléphants se sont imposés en finale contre les Super Eagles (2-1). C’est leur troisième titre continental après 1992 et 2015.
Derniers repêchés en tant que meilleurs troisièmes, malgré la catastrophe contre la Guinée Équatoriale (4-0) en phase de poule, les Ivoiriens ont été réveillés par l'ex-adjoint Emerse Faé, qui a remplacé Jean-Louis Gasset au poste de sélectionneur avant les huitièmes de finale. Ses joueurs ont renversé le Sénégal (1-1, 5 t.a.b. à 4) et le Mali (2-1 a.p.) en marquant à chaque fois dans les derniers instants, comme protégés par les Dieux du football. En demi-finale, ils ont mieux maîtrisé leur sujet pour battre la RD Congo (1-0), avec un but de Sébastien Haller, leur attaquant arrivé blessé et qui avait manqué tout le premier tour.
Sébastien Haller délivre tout un peuple
Proche du précipice à maintes reprises lors de «sa» CAN, la Côte d'Ivoire n'a pas semblé inhibée par l'enjeu au coup d'envoi de cette grande finale. Bien au contraire. Les Éléphants ont mis la pression d'entrée aux Super Eagles, offrant un visage conquérant et offensif. Il ne manquait qu'un but pour valider le temps-fort des locaux, Gradel (21e) et Adingra (34e) passant proches de faire la différence.
Sous pression, le Nigéria restait serein et compact en défense, rassuré aussi par son gardien Nwabali. À l'image de leur tournoi, les Super Eagles n'étaient pas forcément là pour assurer le spectacle. Efficacité et opportunisme comme mots d'ordre. Sur le premier corner de son équipe, le capitaine William Troost-Ekong - déjà buteur sur penalty face à la Côte d'Ivoire en poule puis en demi-finale contre l'Afrique du Sud – a douché le stade olympique d'Abidjan d'un coup de tête puissant (38e). Un nouveau scénario se présentait alors devant les Ivoiriens. Celui de courir après le score et le chronomètre après une période de domination non concrétisée.