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Le Coordinateur de la communication des NFD demande à Alpha Condé d’inviter le peuple à se prononcer par référendum

Alors que l’actualité sociale et politique de la Guinée reste dominée par les manifestations autour d’une éventuelle nouvelle constitution à travers notamment un référendum, des partis politiques alliés à la mouvance expriment leur soutien sans faille en faveur d’une nouvelle constitution. C’est le cas des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) de Mouctar Diallo. Le Coordinateur de la cellule de communication de ce parti Ibrahima Kalil Kourouma a accordé ce vendredi, 8 novembre 2019 une interview à notre rédaction.
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Guinneinfomonde : En dépit de certaines contestations, les velléités d’un projet de nouvelle constitution font leur chemin en Guinée. Votre parti NFD adhère à cette idée. Quelle lecture faites-vous de l’évolution de la situation ?
Kourouma Ibrahima Kalil : En guise de rappel, la Guinée, notre pays est né d’un référendum. Inutile de rappeler qu’à l’époque, il était question de faire un choix entre rester dans la communauté Franco-africaine ou choisir l’indépendance. Sans oublier qu’il y avait des dissensions entre ceux qui voulaient l’indépendance immédiatement et ceux qui voulaient qu’on reste d’abord dans la communauté proposée. Et donc, le 28 Septembre 1958, à l’issue du référendum organisé à cet effet, Le « NON » l’a emporté majoritairement sur le « OUI » et la Guinée recouvra dès lors son indépendance.
Aujourd’hui, si le peuple est divisé sur une question aussi essentielle et qui concerne la vie de notre pays, il est important, voire nécessaire, d’organiser un référendum qui départira les positions. C’est au regard de la volonté affichée de l’écrasante majorité du peuple de Guinée que notre formation politique a décidé de s’engager dans la logique de doter la Guinée d’une nouvelle constitution qui prendra en compte les aspirations majeures du peuple à travers la création d’institutions fortes et capables de booster notre pays vers l’émergence.
Donc nous, nous n’avons pas peur d’aller au référendum ce qui reste d’ailleurs la voie la plus appropriée pour faire participer directement un peuple à la prise de grandes décisions qui concernent sa marche vers l’avant.
Malheureusement, nous sommes dans un contexte où, l’opposition politique se cachant derrière le fameux FNDC, se trouve fragmentée et pour le moment peine à trouver ses marques, c’est pourquoi, elle fait croire dans ses discours contradictoires, qu’aller au référendum serait un précédent qu’on a jamais vu.
Or plusieurs leaders de cette opposition ont été des acteurs clés dans les précédentes révisions ou modifications constitutionnelles. C’est le cas de Cellou Dalein Diallo qui était l’un des acteurs du Koudeisme ou le pouvoir à vie de Lansana Conté.
Lors des manifestations, nous assistons à beaucoup de violences et des cas de morts qui sont attribués à tort ou à raison aux forces de l’ordre. Quel appel, votre formation politique lance à l’égard des deux camps. C’est-à-dire, vous qui soutenez et ceux qui ne soutiennent pas ce projet de nouvelle constitution ?
Nous appelons nos compatriotes à œuvrer tous, dans le sens d’un engagement patriotique en favorisant le climat de paix, de développement durable, d’expression libre des opinions et au respect des lois. C’est à ce seul prix que la Guinée pourra poursuivre son progrès. La loi donne certes, le droit de manifester mais l’assujettie au respect des principes. Vous remarquez souvent que les manifestations, lorsqu’elles sont pacifiques et bien encadrées, elles ne produisent aucune fausse note, mais lorsqu’elles sont violentes, elles produisent souvent des victimes innocentes.
Personne ne souhaite les pertes que ce soit en vies humaines ou de bien matériel. Et lorsqu’il y’a des cas de morts, l’autorité doit ouvrir des enquêtes afin d’élucider les causes et d’en punir les coupables conformément aux lois de la République. Nous avons à travers le gouvernement présenté nos sincères condoléances aux familles des victimes et exprimé notre compassion aux blessés.
On a tous un engagement face à l’Histoire, qui doit pouvoir se traduire par un comportement politico-citoyen. Cela y va pour le bien de notre pays, car il faut bâtir une Guinée de perspective.
Après la récente réception du Président de la République, le leader de votre parti le Ministre Mouctar Diallo disait que la mobilisation réservée au Professeur Alpha Condé était inédite qu’en dites-vous ?
Effectivement, comme l’a dit Monsieur le Ministre de la jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Mouctar Diallo la mobilisation faite par la CODENOC est du jamais vu dans l’histoire de la mobilisation ici à Conakry. Vous avez vu de l’aéroport en passant par Gbéssia, Bonfi, Matam, Dixinn jusqu’au palais du Peuple, c’était un déferlement de foule, sans compter ceux qui étaient entre Tombo jusqu’au palais Sékoutouréyah. Si en termes de mobilisation, nous avons pu réaliser cela en si peu de temps, cela prouve que le peuple adhère sans relâche à cette idée de nouvelle constitution. Ce que nous avons mobilisé est nettement dix fois plus supérieur que ce que fait le FNDC.
L’UFDG qui est la principale formation du FNDC, fait appel même à ses militants de l’intérieur du pays quand il s’agit de mobiliser et il ne fait même pas le quart de ce que nous mobilisons.
Quelles solutions proposez-vous pour une sortie de crise ?
La seule solution est le référendum qui départira les deux camps. C’est pourquoi, nous demandons au Président de la République de bien vouloir inviter le peuple de Guinée à se prononcer par voie référendaire sur ce sujet. Nous au parti NFD, nous sommes convaincus qu’une Guinée meilleure est possible avec la mise en place d’institutions fortes. Car les hommes s’en vont mais les institutions restent.
C’est pourquoi, le Parti Nouvelles Forces Démocratiques soutien totalement cette volonté exprimée du peuple de Guinée.
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