Après avoir échoué à obtenir les faveurs 8 millions comme salaire de base des enseignants guinéens dans sa longue grève lancée en octobre dernier, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée tend à nouveau la main aux ‘’pauvres enseignants’’.

Pauvres enseignants parce que la précarité de leurs conditions est toujours brandie par le SLECG. Mais ce syndicat qui dit défendre leur cause, leur demande de remettre la main à la poche. Si les enseignants guinéens avaient accepté l’an dernier de payer chacun 25 000 GNF après la hausse des salaires de 40%, cette fois-ci, ils grincent les dents.

Selon des enseignants en situation de classe rencontrés par notre rédaction ce dimanche, le SLECG réclame 60 000 francs guinéens par enseignants. Des listes circulent dans les écoles publiques pour collecter cet argent. Et aucune différence n’est faite entre les syndiqués et non-syndiqués du SLECG. Nombre d’enseignants s’interrogent sur les motivations de cette collecte jugée inopportune. ‘’Nous n’avons pas obtenu d’augmentation. Les 8 millions réclamés n’ont pas été acquis alors pourquoi nous demander 60 000 francs’’, s’est offusqué un enseignant.

La Guinée a plus de 15 000 enseignants engagés au compte de la fonction publique. Rien que pour les 15 000, le SLECG empocherait 900 millions GNF. A quoi serviront-ils ces fonds ?