Pulchellus

Le culte de la personnalité à son paroxysme !(L'édito)

C'est un nouvel espoir tué dans l'œuf. Un éternel recommencement comme un serpent qui se mord la queue. La transition guinéenne devenue l'ombre d'elle-même où se bousculent reniement, médiocrité et mépris n'en finit pas avec son lot de surprises désagréables.
On aurait peut-être imaginé avoir tout vu ou entendu dans le meilleur comme le pire des mondes, mais, c'est sans probablement farfouiller les terres de mon pays, de toutes les exceptions et de tous les talents. Comme la vie dans un cabaret, les spectacles n'en finissent pas avec des illustres de la blague de tout genre, inspirés de la fièvre de l'instant à l'image d'une cour de la récréation.
Dans mon pays, chaque imprésario crée son personnage avec des signes très distinctifs avec parfois sans créativité ni éclat. À l'image d'une soirée bien arrosée où se lancent conneries à la volée, le pays traverse le moment le plus sombre de son existence.
Alors que la promesse de mettre fin au culte de la personnalité avait été prise, la pratique est loin de sa tombe. Au contraire, elle est à son paroxysme et au point culminant de son ascension.
La politisation de l'administration est à la vitesse de la lumière. Désormais, c'est une campagne de distribution d'effigie du chef de la transition qui est officiellement lancée par le ministère de l'administration du territoire. Et pourtant, l'une des raisons du coup d'Etat était bel et bien de mettre fin à la personnification et à la personnalisation du pouvoir. Quel reniement ?
Ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux ont créé une onde de choc et mettent en évidence l'échec des engagements, librement, pris par les militaires du CNRD, dans la foulée du coup d'Etat du 5 septembre qui a enregistré un écho retentissant en signe d'adhésion aux nouvelles promesses de rupture avec les pratiques du passé.
Malheureusement, le temps a mis chacun à sa place, et, révélé la vraie face de tous.
La coupe est donc pleine. Il est temps de limiter les dégâts avant l'irréparable.
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.

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